Check liste achat voiture occasion : L’astuce pour ne plus jamais se faire avoir !

Voiture d’occasion : la checklist complète avant d’acheter !

Acheter une voiture d’occasion est une excellente manière de réaliser des économies. Cependant, c’est un parcours qui peut être semé d’embûches si l’on n’est pas vigilant. Le marché français de l’occasion est dynamique, avec, selon les données de l’Argus, plus de 5,2 millions de transactions en 2023, soit près de trois voitures d’occasion vendues pour une neuve. Cette popularité attire malheureusement aussi son lot d’arnaques. Un compteur kilométrique trafiqué, un vice caché, un passé de véhicule accidenté… les risques sont réels. C’est pourquoi une inspection minutieuse est indispensable. Pour vous aider à faire le bon choix et à éviter les mauvaises surprises, nous avons compilé la check liste achat voiture occasion la plus complète possible. Suivez le guide !

1. Les vérifications administratives : la base de tout

Avant même de voir la voiture, certains documents sont indispensables. Ils vous donneront de précieuses informations sur l’historique du véhicule. Ne négligez jamais cette étape de votre check liste achat voiture occasion.

1. La carte grise (certificat d’immatriculation) : Vérifiez que le nom sur la carte grise est bien celui du vendeur. Si ce n’est pas le cas, fuyez ! Cela peut cacher une arnaque (le vendeur n’est pas le propriétaire légal) ou des complications administratives. Contrôlez aussi la correspondance du numéro de série (VIN) avec celui frappé sur le châssis du véhicule.
2. Le carnet d’entretien et les factures : Un carnet d’entretien à jour et tamponné par des professionnels est un gage de sérieux. Les factures des réparations et entretiens vous permettront de savoir ce qui a été fait (et ce qui est à prévoir).
3. Le procès-verbal du contrôle technique : Il doit dater de moins de 6 mois si le véhicule a plus de 4 ans. Lisez-le attentivement : les « défaillances majeures » et « critiques » indiquent des réparations obligatoires.
4. Le certificat de non-gage : Ce document, aussi appelé certificat de situation administrative, atteste que le véhicule n’est pas gagé (crédit non soldé) et qu’il n’y a pas d’opposition à sa vente (amendes impayées, véhicule volé). Il est facilement téléchargeable sur le site du SIV (Système d’Immatriculation des Véhicules).

2. L’inspection extérieure : à la recherche du détail qui tue

Faites le tour de la voiture en plein jour et si possible sur sol sec. La pénombre d’un parking souterrain peut masquer de nombreux défauts.

1. La carrosserie : Cherchez les rayures profondes, les bosses, et les éclats de peinture. Soyez particulièrement attentif aux différences de teinte ou de brillance entre les éléments (une porte plus neuve que l’aile, par exemple), qui peuvent indiquer une réparation après un choc. Un alignement imparfait des panneaux (capot, portes, coffre) est aussi un indice.
2. La corrosion : Inspectez les passages de roues, les bas de caisse et le dessous du châssis. La rouille perforante est un défaut grave et coûteux à réparer.
3. Les pneus : Vérifiez l’usure des quatre pneus. Elle doit être régulière. Une usure anormale sur les bords peut signaler un problème de parallélisme ou de suspension. Selon le code de la route, la profondeur des sculptures doit être d’au moins 1,6 mm.
4. Le vitrage et les optiques : Recherchez les impacts sur le pare-brise (un éclat peut se transformer en fissure) et vérifiez que les phares et les feux ne sont ni cassés ni ternis.

3. L’inspection intérieure : le reflet de l’usage

L’habitacle en dit long sur le soin apporté par le propriétaire. L’état général doit être cohérent avec le kilométrage affiché. Une étude de la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) a révélé que près de la moitié des véhicules d’occasion contrôlés présentaient des anomalies, la fraude au compteur kilométrique étant l’une des plus courantes.

1. L’état général : Regardez l’usure du siège conducteur, du volant, du pommeau de levier de vitesses et des pédales. Un volant lisse et des pédales usées sur une voiture de 30 000 km, c’est suspect.
2. Les équipements : Testez absolument tout ! Climatisation (fait-elle du froid ?), chauffage, autoradio, GPS, vitres électriques, essuie-glaces, klaxon, éclairage intérieur…
3. Les voyants : Mettez le contact sans démarrer le moteur. Tous les voyants du tableau de bord doivent s’allumer puis s’éteindre. S’ils ne s’allument pas ou si l’un d’eux reste allumé après le démarrage, méfiance.
4. L’humidité : Soulevez les tapis de sol. Des traces d’humidité ou une odeur de moisi peuvent indiquer un problème d’étanchéité.

4. Sous le capot : le cœur de la bête

Même si vous n’êtes pas mécanicien, quelques vérifications de base s’imposent. Demandez à ce que le moteur soit froid lors de votre arrivée.

1. L’aspect général : Un moteur anormalement propre peut cacher une fuite récente, nettoyée pour la vente. À l’inverse, un moteur très sale et couvert d’huile doit vous alerter.
2. Les niveaux : Vérifiez le niveau d’huile (la jauge ne doit pas être en dessous du minimum) et son aspect (une huile noire et épaisse indique un entretien négligé, une couleur « mayonnaise » un problème de joint de culasse). Contrôlez aussi le niveau du liquide de refroidissement.
3. Les fuites : Cherchez des traces grasses ou humides sur le moteur et sous la voiture.
4. La batterie : Regardez si les cosses ne sont pas oxydées (poudre blanchâtre).

5. L’essai routier : l’étape cruciale

C’est le moment de vérité. Un essai d’au moins 20 minutes est nécessaire, en variant les conditions (ville, route, voie rapide).

1. Le démarrage : Le moteur doit démarrer facilement, sans bruits anormaux.
2. L’embrayage et la boîte de vitesses : Les vitesses doivent passer sans craquer ni forcer. Pour une boîte automatique, les passages doivent être fluides. Testez la garde de l’embrayage : s’il faut lever le pied très haut pour que la voiture avance, il est peut-être en fin de vie.
3. Le comportement routier : Sur une route droite et plate, lâchez brièvement le volant. La voiture doit maintenir son cap. Si elle tire d’un côté, un problème de parallélisme ou de pneu est probable.
4. Le freinage : Testez un freinage appuyé (en sécurité). La voiture doit freiner droit, sans vibrations dans le volant ou la pédale.
5. Les bruits : Coupez la radio et tendez l’oreille. Écoutez les bruits de roulement (roulements de roue ?), les claquements dans les suspensions en passant sur un dos d’âne, les sifflements du moteur (turbo ?).
6. La fumée d’échappement : Une fumée bleue est signe d’une consommation d’huile anormale. Une fumée blanche et épaisse (même moteur chaud) peut indiquer un problème de joint de culasse. Une fumée noire sur un diesel lors de fortes accélérations est normale en quantité limitée, mais pas en continu.

6. La négociation et le paiement

Si la voiture vous a convaincu mais que vous avez noté quelques défauts mineurs (pneus à changer, révision à faire…), c’est le moment de négocier le prix. Utilisez les défauts constatés comme arguments, en vous appuyant sur des devis si possible.

Le jour de la vente, remplissez avec le vendeur le certificat de cession (formulaire Cerfa n°15776) en deux exemplaires. Le vendeur doit barrer la carte grise, y inscrire « Vendu le… » avec la date et l’heure, et la signer. Il vous remettra ensuite la carte grise, l’exemplaire n°2 du certificat de cession, le rapport du contrôle technique et le certificat de non-gage.

Quelques conseils supplémentaires pour la route

Pour mettre toutes les chances de votre côté, voici une dernière série de recommandations à ne pas négliger.

1. Faites-vous accompagner : Si possible, venez avec une connaissance qui s’y connaît en mécanique. Deux paires d’yeux valent mieux qu’une.
2. Ne vous pressez pas : Un vendeur qui vous met la pression (« j’ai un autre acheteur qui arrive… ») cherche souvent à écourter votre inspection. Prenez votre temps.
3. Comparez les prix : Avant la visite, consultez les cotes (Argus, La Centrale) et les annonces similaires pour vous faire une idée juste de la valeur du véhicule.
4. Vignette Crit’Air : Vérifiez la vignette Crit’Air du véhicule, surtout si vous habitez ou circulez dans une Zone à Faibles Émissions (ZFE). Depuis le 1er janvier 2025, les restrictions se sont durcies dans plusieurs grandes métropoles, interdisant la circulation des véhicules les plus polluants.

En suivant cette check liste achat voiture occasion de manière rigoureuse, vous minimiserez grandement les risques et vous vous assurerez de faire un achat éclairé et serein. Bonne route !

Prix des différentes vignettes Crit’Air :

Vignette	Prix
Toutes les vignettes	3,77 € (3,25 € + 0,52 € d’affranchissement)